Cour de cassation, 25 juin 2019 : le droit à la vie n’est pas une valeur suprême ?
A l’occasion des débats à propos de l’arrêt (ou non) des traitements de Vincent Lambert, le procureur général près la cour de cassation, François Molins, a osé déclarer :
« Reconnaître le droit à la vie comme valeur suprême dans l’échelle des droits de l’homme aurait pour effet de remettre en cause les lois Leonetti ou relatives à l’IVG ».
Ainsi donc, la vie n’aurait qu’une valeur relative ? Cette déclaration –ahurissante- a en tout cas le mérite de reconnaître que l’avortement est bien une atteinte à la vie. On peut aussi se demander pourquoi, dans ces conditions, toute remise en cause de la peine de mort semble interdite.
Ainsi donc, nous apprenons par la voix du procureur général que les magistrats sont prêts à piétiner les principes les plus élevés pour maintenir les lois. Quelle confiance pouvons-nous avoir dans notre système judiciaire ?