Communiqué du 06/02/09

6 février 2009

Temps de lecture : 2 minutes

Mme Michu à l’Élysée

Hier soir, jeu­di 5 févri­er, le Prési­dent de la république s’est don­né en spec­ta­cle d’une manière pitoyable.
Con­traint de répon­dre à la vague d’in­quié­tude et de mécon­tente­ment qui sub­merge nos com­pa­tri­otes, il est resté tel qu’en lui-même : baratineur, certes, mais surtout très creux.

Même si l’on admet que la poli­tique a changé et que le temps des grandes allo­cu­tions est révolu, les Français attendaient de leur prési­dent des ori­en­ta­tions claires, des déci­sions nettes, bref une feuille de route pour cette nav­i­ga­tion par gros temps.
Or le chef de l’É­tat s’est mon­tré hési­tant, surtout désireux de repouss­er les déci­sions, présen­tant sans grande con­vic­tion un salmigondis de mesures économiques et fis­cales épars­es et hypothé­tiques à soumet­tre aux syn­di­cats à par­tir du 17 février.

Der­rière l’orgueil, il n’y avait rien : ni force, ni créa­tiv­ité, ni inven­tiv­ité. Juste quelques com­men­taires comme aurait pu les pronon­cer Mme Michu.

De toute évi­dence, les préoc­cu­pa­tions de M. Sarkozy ne sont pas l’avenir de la France et des Français, ni même de l’Eu­rope, mais bien plutôt, comme il l’a évo­qué, la mise en place d’un gou­verne­ment mon­di­al et pour cela, de nous faire accepter la réin­té­gra­tion de la France dans l’OTAN dès avril prochain.

Or, l’homme qu’il a nom­mé pour men­er à bien cette trahi­son, Bernard Kouch­n­er, a du plomb dans l’aile et il lui a fal­lu fer­railler pour défendre ce per­son­nage à l’éthique vari­able… Voilà ce qui préoc­cupe vrai­ment Sarkozy : ramen­er la France et l’Eu­rope dans le giron atlan­tique et, finale­ment, la crise qui occupe les esprits est un par­avent bien utile pour faire aboutir ce pro­jet délétère.

Les Français sont à mille lieues de ces préoc­cu­pa­tions. Il est vrai que lorsqu’il vous reste 80 Euros par mois pour nour­rir deux enfants, on peut ne pas voir que ces enfants seront envoyés par Sarkozy en Afghanistan ou en Iran sous com­man­de­ment améri­cain. Hélas, pour nom­bre de nos com­pa­tri­otes, les dif­fi­cultés immé­di­ates masquent des dif­fi­cultés à venir autrement plus graves.

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