Elle est unique et exemplaire. De toutes, elle a été la plus grande et la plus belle. Elle est riche d’un trésor d’art et de savoir sans pareil. Elle a quatre mille ans d’existence, mais c’est elle qui incarne encore aujourd’hui la modernité. Elle a rassemblé des peuples, fusionné des cultures, elle s’est imprégnée d’une grande religion et a traversé les siècles en se renforçant chaque fois davantage. Elle a permis à la pensée d’atteindre son apogée et de rayonner sur le monde. Elle a inventé la science et apporté à l’humanité l’essentiel de ses connaissances, parfois pour le pire mais souvent pour le meilleur. Elle a connu le totalitarisme, mais c’est elle qui a inventé la liberté et qui ne conçoit l’homme que maître de son destin. Elle a toujours voulu aller plus loin et n’a jamais fixé de limite à ses ambitions et à sa curiosité. Elle a découvert le monde et l’a conquis pour le soumettre mais aussi pour l’ensemencer. Elle a connu la démesure, mais elle cultive le goût de l’équilibre et de l’harmonie. Elle s’est déchirée et retournée contre elle-même, mais jusqu’à ce jour elle a toujours su s’enrichir de ses diversités. Elle était sûre d’elle-même, mais aujourd’hui elle doute et s’interroge.
Elle est la civilisation européenne, la civilisation dont nous, Français, avons hérité en partage avec les autres peuples du continent. Une civilisation qui constitue notre patrimoine commun et qui incarne peut-être à ce jour notre bien le plus précieux. Car, jusqu’à la période actuelle, cette civilisation européenne et chrétienne, qui représente pour nous un environnement si naturel que nous ne sommes pas toujours conscients de son existence, formait en quelque sorte le paysage dans lequel s’inscrivaient les nations, sans constituer par elle-même un quelconque enjeu.
Aujourd’hui, la situation est en train de changer et notre civilisation pourrait, dans un avenir proche, se trouver confrontée à de graves menaces et impliquée dans des antagonismes qu’elle ne serait plus en mesure de transcender. Elle pourrait bien, en effet, devenir un objet des affrontements politiques et géopolitiques du monde de demain. Aussi suis-je convaincu que le destin de nos compatriotes se trouve maintenant directement lié au devenir de notre civilisation. Une civilisation dont ils devront se réclamer et qu’il leur faudra défendre. Sa pérennité, les formes de son expression, l’espace sur lequel elle peut rayonner, la latitude dont elle dispose pour faire vivre ses valeurs, vont devenir autant de critères pour connaître notre propre destinée. Autrefois, la nation constituait le cadre exclusif à l’intérieur duquel notre peuple pouvait se protéger et agir. Dans un avenir proche, nous devrons compter aussi avec la civilisation pour assurer cette liberté.
Si nous observons en effet l’histoire européenne jusqu’à nos jours, nous constatons qu’elle se résume au jeu des peuples et des États avec des configurations variables selon les époques et les lieux, certains peuples étant dispersés entre plusieurs États, d’autres regroupés sous un seul pour constituer un empire, d’autres encore formant une nation, c’est-à-dire un seul État pour un seul peuple. Mais, quelles que soient leurs combinaisons, ces deux entités ont de tout temps été les acteurs et les sujets de l’histoire, ce qui est logique puisque les peuples expriment et défendent leur identité pendant que les États incarnent et usent de la puissance, identité et puissance constituant les deux ingrédients principaux du politique.
Pourtant, il a toujours existé, au-dessus des peuples et des États, une troisième réalité, plus globale, plus rassembleuse, plus impalpable : la civilisation. Constituée de communautés, certes différentes et parfois antagonistes, elle réunit, au-delà des contingences politiques, tous ceux qui partagent un même mode de vie, un même corpus de connaissances et de croyances, un même système de valeurs, une même conception de l’homme et de la vie, bref une même représentation du monde. Tel est bien le cas des Européens qui ont tissé entre eux des relations religieuses, culturelles, scientifiques et économiques intenses, et qui, à ce titre, constituent une famille de peuples très proches les uns des autres.
Peu importe que la civilisation se trouve morcelée en entités politiques et ethniques différentes, peu importe que celles-ci s’affrontent ou s’unissent, s’entre-déchirent ou se livrent une compétition pacifique, la commune civilisation à laquelle elles appartiennent perdure et s’épanouit, s’enrichissant même parfois de leurs rivalités et de leurs conflits. Et il en est allé ainsi au fil des siècles. L’histoire et la politique se sont jouées entre les peuples et les États du continent sans que la civilisation européenne en pâtisse.
Aujourd’hui, notre continent est en plein bouleversement. Les nations européennes qui constituaient les acteurs privilégiés de l’histoire sont en crise. Une crise qui touche aux deux fondements du politique puisque, sous les coups de boutoir de la mondialisation, leur identité et leur puissance se trouvent l’une et l’autre mises à mal.
Ainsi notre pays, comme les autres nations européennes, voit-il son identité profondément menacée par une immigration massive et incontrôlée qui prend maintenant une dimension nouvelle et particulièrement inquiétante avec la montée de l’islamisation. À cela s’ajoute l’influence grandissante d’une sous-culture mondialiste originaire d’outre-Atlantique qui, par le truchement de la musique, du cinéma, de la télévision, de la langue et des produits de grande consommation, modifie en profondeur notre style de vie et nous coupe progressivement de nos racines et de notre culture. Une perte d’identité qui va de pair avec un affaiblissement de la souveraineté. Car les nations d’Europe, autrefois maîtresses de leur destin, voient leur liberté de manœuvre régulièrement entravée par d’innombrables filets dont les mailles se resserrent sous l’action incessante des organisations mondialistes et européistes.
Désormais limités dans leur indépendance et leur puissance, les États européens, cessant d’être des acteurs politiques à part entière, quittent progressivement la scène de l’histoire. Mais l’histoire, pour autant, n’interrompt pas son cours. Nous l’avons vu, la planète demeure, malgré la mondialisation, un foyer de compétition et d’antagonismes qui peut se révéler lourd de danger pour l’Europe et sa civilisation. Car, si les pays du continent voient leur souveraineté et leur force amoindries, il n’en va pas de même des autres nations du monde. Certes, beaucoup de petits États, qui étaient faibles et dépendants, le demeurent, mais d’autres, qui disposent de ressources humaines et économiques considérables, consolident leur puissance.
Il me paraît donc essentiel d’observer la réalité avec lucidité : aujourd’hui, les nations européennes se défont quand le reste du monde se renforce. Le mondialisme ne nous prépare donc pas une planète idyllique de paix et d’unité, mais plutôt un monde dangereux et incertain où notre continent et les pays qui le composent pourraient connaître de graves mécomptes et de douloureuses déceptions.
Rien n’est joué pour autant, car, si la France et l’Europe réagissent, elles peuvent parfaitement faire face et conjurer ces menaces. Mais il faut pour cela qu’elles acceptent de prendre en compte la nouvelle donne internationale créée par la mondialisation. Non pas celle que les idéologues nous décrivent, mais celle que les observateurs objectifs ne peuvent pas ignorer, à savoir la montée en puissance du monde non européen.
Il est parfois difficile d’accepter cette réalité à laquelle nous ne sommes pas encore accoutumés. Pour ma part, c’est, paradoxalement, lors d’un cocktail organisé par une chambre de commerce que j’y ai été brutalement confronté. La réception était très largement ouverte et toutes sortes de personnes s’y côtoyaient. On me présenta un gérant de société dont j’ignorais tout. J’engageai la conversation et l’intéressé m’expliqua qu’il venait de vendre son affaire à des Chinois. Je pensai aussitôt, un peu par réflexe conditionné, qu’il avait cédé un restaurant ou une teinturerie à un Chinois. Bien que je sois resté discret, mon interlocuteur comprit ma méprise et m’expliqua, un peu froissé, que c’était une entreprise électronique de deux cents employés qu’il venait de céder à un groupe installé à Shanghai et engagé dans une stratégie d’implantation en Europe.
À l’évidence, l’expansion des pays non occidentaux est en train de changer la configuration du monde. Car l’émergence de grands blocs de puissance amorce déjà la restructuration du globe autour de quelques pôles majeurs et va demain cristalliser de nouvelles rivalités et de nouveaux conflits.
Déjà, on le voit, la Chine fait son entrée en force sur la scène mondiale. Grâce à sa main-d’œuvre industrieuse et à ses prix de revient dérisoires, elle cherche à acquérir une forme de monopole de la fabrication des produits manufacturés au point qu’on l’appelle déjà l’usine du monde. Son poids économique commence d’ailleurs à créer des tensions sur le marché des matières premières et de l’énergie. La Chine a‑t-elle besoin d’acier ? Aussitôt, c’est la raréfaction des produits et la flambée des prix ! Lui faut-il augmenter ses approvisionnements en or noir ? C’est un nouveau choc pétrolier et l’envolée des cours du brut ! Et, même si la Chine n’est pas seule responsable de ces nouveaux dérèglements, cette situation ira s’amplifiant au cours des années à venir, si elle ne dégénère pas en conflits ouverts pour le contrôle des gisements de matières premières et d’énergies fossiles.
Et ce qui est vrai pour la Chine l’est aussi pour l’Inde. Ce grand pays n’est pas constitué, comme on nous le décrit trop souvent, d’une multitude de miséreux. Certes, il connaît encore beaucoup de pauvreté, mais il possède une immense classe moyenne très productive et des élites capables d’en remontrer dans bien des domaines aux Occidentaux. Cette aptitude nouvelle au développement et à la compétition propre à la Chine et à l’Inde se retrouve également, dans une moindre mesure, sur le continent sud-américain et dans le monde islamique.
En réalité, la scène internationale change de structure. Elle n’est plus bipolaire comme pendant la seconde moitié du vingtième siècle, lorsqu’elle était partagée entre l’Est et l’Ouest et dominée par deux composantes antagonistes du monde occidental. La planète ne sera pas non plus unipolaire comme certains l’avaient imaginé après la chute du mur de Berlin. Certes, la victoire des Américains sur les Soviétiques leur donne aujourd’hui encore une suprématie indéniable, mais, chacun l’a bien compris, cette situation n’est que provisoire. Malgré toute leur puissance, les États-Unis se montrent en effet incapables de maîtriser et encore moins de dominer le monde. Les difficultés qu’ils rencontrent à imposer la pax americana en Irak et en Afghanistan, deux pays somme toute modestes, en apportent la preuve patente.
La période qui s’ouvre sera donc celle d’un monde organisé en plusieurs pôles, chacun d’entre eux correspondant peu ou prou à l’une des grandes civilisations de notre planète. Or, les conflits, loin de disparaître, comme nous l’avons vu, vont changer de nature et prendre la forme d’antagonismes entre grands blocs. Le monde multipolaire débouche sur le choc des civilisations. Un choc qui n’est pas nécessairement violent mais qui s’exprime déjà par des rivalités économiques, culturelles et politiques.
Il ne faut cependant pas caricaturer ce constat en le présentant comme un affrontement entre l’islam et l’Occident ainsi que le font les Américains qui, dans leur stratégie de prééminence mondiale, cherchent un adversaire facile à désigner et à contenir pour exiger en retour la vassalité de leurs alliés. La réalité se révèle beaucoup plus complexe et les civilisations ne peuvent pas se ranger en deux camps antagonistes comme à l’époque de la guerre froide ou lors des deux conflits mondiaux. L’humanité se trouve en effet sous l’influence d’une dizaine de civilisations, plus ou moins cohérentes et structurées, mais dont l’existence est indéniable.
On peut ainsi parler de la civilisation chinoise, de celle du Japon, mais aussi, malgré sa diversité interne, de la civilisation indienne. Il y a également, bien que plus difficile à délimiter sur le plan géographique, la civilisation musulmane, que certains réduisent à l’ensemble arabo-irano-turc. Il faut d’autre part citer deux entités aux caractéristiques moins évidentes, mais implantées chacune sur un continent à l’identité très marquée, l’Amérique latine et l’Afrique. Enfin, il reste l’Occident, composé d’une civilisation nord-américaine et d’une civilisation européenne, que certains subdivisent encore en distinguant l’Europe occidentale de la Russie.
Ces civilisations, dont l’origine remonte loin dans le temps, deviennent en ce début du vingt et unième siècle de nouveaux acteurs de l’histoire et de la politique. Si les siècles passés ont vu s’affronter les nations, les temps qui viennent verront également se mesurer les civilisations. Une mutation qui correspond certes à un changement d’échelle mais aussi à une modification de nature dont nous pouvons prendre conscience sur notre sol, jusque dans notre vie quotidienne. La civilisation ne s’impose pas seulement comme un nouveau sujet de la scène internationale en devenant pour les Européens un cercle d’identification de plus en plus explicite, elle devient aussi un enjeu de la politique intérieure.
Les sentiments d’attachement ne se cristallisent plus sur la seule nation à laquelle on appartient, ils se portent aussi sur la civilisation dans laquelle on se reconnaît. Comme me le faisait remarquer un cadre d’une grande entreprise spécialisée dans le négoce international, « moi, maintenant, face à un Américain, un Japonais ou un Chinois, je me sens d’abord européen ! ».
Pour autant, l’identification à un groupe ne se nourrit pas seulement de tout ce que l’on partage avec ses membres, elle résulte aussi des menaces qui pèsent sur son existence. Durant le Haut Moyen Âge, c’étaient les provinces, les duchés, les comtés qui représentaient ainsi pour nos ancêtres les réalités d’enracinement les plus tangibles. Parce que les affrontements entre grands féodaux les menaçaient directement, le sentiment d’appartenance à ces fiefs l’emportait alors sur celui que l’on pouvait porter au royaume de France dont les contours étaient encore bien flous.
Plus tard, lorsque notre nation se trouva à son tour en danger en tant que telle, c’est progressivement l’attachement à la France qui a prévalu pour s’affirmer sous la Révolution et l’Empire et s’exacerber dans la première moitié du vingtième siècle, lorsque notre pays s’est trouvé directement menacé par l’Allemagne, son voisin immédiat. À l’époque, l’attachement allait sans conteste à la nation qui constituait la seule communauté de rattachement et nul ne se préoccupait de la civilisation européenne.
Aujourd’hui, cette réalité a profondément changé car la nation s’est affaiblie. Conçue depuis l’origine comme une communauté d’enracinement dotée d’une forte identité, elle a subi les attaques idéologiques d’une gauche dominante qui, au fil des décennies écoulées, s’est efforcée de la réduire à sa seule dimension administrative, celle d’un territoire doté d’un État de droit. Cette conception juridique et désincarnée de la nation s’est progressivement imposée dans les sphères politiquement correctes car elle la rend compatible avec la montée d’une immigration qui, à l’évidence, ne s’assimile pas.
Dès lors, peu importe que la pression migratoire mette en péril notre peuple et son identité, pour les tenants du politiquement correct, notre nation ne court aucun danger puisque l’État de droit et la délimitation du territoire ne se trouvent nullement mis en cause. Même si, demain, des islamistes de nationalité française accédaient au pouvoir, la France, telle que la pensée unique la définit, ne cesserait pas pour autant d’exister comme territoire et comme entité juridique. En revanche, dans la réalité notre civilisation serait compromise à travers ses valeurs et ses principes. Contrairement à ce qui a prévalu pendant des siècles, elle est donc aujourd’hui gravement menacée au même titre que la nation. Elle l’est à l’échelle de la planète, de par les nouveaux rapports de force du monde multipolaire. Mais elle l’est aussi sur notre sol en raison de la cohabitation de communautés antagonistes. Le choc des civilisations se profile sur la scène internationale mais aussi au sein même de notre société.
Chaque Français n’en a‑t-il pas fait l’expérience personnelle en parcourant certains quartiers des grandes villes ? Qui, dans ces lieux bigarrés, n’a pas éprouvé le sentiment désagréable de ne plus savoir où il se trouve ? Les bâtiments, les arrêts d’autobus, les voitures et la végétation nous rappellent la France, mais pour le reste, les commerces, les enseignes, l’habillement des hommes et des femmes, le comportement de la foule, tout nous renvoie en Afrique, à des milliers de kilomètres de chez nous. Ou, plutôt, tout se passe comme si une autre civilisation grignotait progressivement la nôtre, rue par rue, maison par maison.
Le choc des civilisations n’est cependant pas un spectacle purement pittoresque, il conduit aussi à des affrontements plus ou moins violents. Dans toutes les cités où habitent des populations venues d’ailleurs, ce ne sont pas les oppositions nationales qui créent les difficultés. À l’évidence, les tensions viennent des disparités dans les modes de vie, les cultures et les religions. Bref, ce sont les différences de civilisation et non de nationalité qui sont sources d’antagonismes et de conflits.
C’est pourquoi la civilisation se situe aujourd’hui au cœur des grands enjeux du siècle qui s’ouvre. Tout comme la nation autrefois, elle est à la source de notre identité et se trouve en butte à des menaces et des agressions. Mais, comme la nation, elle peut nous offrir les moyens d’assurer notre avenir. Si elle doit être défendue à l’intérieur de notre société comme sur la scène internationale, elle peut aussi nous rendre la puissance, sans laquelle rien n’est possible.
Pour cela il faut que la France et l’Europe s’adaptent à cette nouvelle donne politique et géopolitique. Car le choc des civilisations représente pour les Européens un défi d’autant plus difficile à relever qu’ils sont aujourd’hui les plus exposés et les plus désarmés. Les autres civilisations, en tout cas les principales, ne sont pas handicapées par des phénomènes migratoires et ne subissent donc pas de concurrence sur leur propre sol. Par ailleurs, elles sont déjà érigées en États et disposent donc de la puissance politique. Tel est le cas de la Chine, mais aussi de l’Inde, du Japon et bien sûr des États-Unis d’Amérique. Ce n’est pas vrai pour la civilisation islamique qui se trouve éclatée en une myriade de nations, d’États ou de communautés. Mais cet éparpillement n’est sans doute pas une faiblesse pour le monde musulman qui connaît par ailleurs une très forte solidarité religieuse de par la nature même de l’islam pour qui l’oumma, la communauté des croyants, prime largement sur les autres réalités politiques.
L’Europe connaît donc, une fois de plus, une situation originale. La diversité de ses États et de ses nations, qui lui a donné dans le passé sa force et sa richesse, fait d’elle aujourd’hui la seule des grandes civilisations à ne pas avoir d’expression politique véritable. Il y a bien l’Union européenne, mais celle-ci ne répond nullement aux exigences de la situation puisqu’elle ignore le choc des civilisations et méprise les deux impératifs qui devraient être les siens, c’est-à-dire l’identité et la puissance.
Pour prendre en compte cette réalité nouvelle propre au vingt et unième siècle, il faut faire entrer notre civilisation dans le champ politique. Certes, la nation représente un extraordinaire héritage qui doit être valorisé et renforcé, mais notre civilisation européenne et chrétienne doit, de son côté, se doter de la puissance dont elle a besoin pour défendre notre identité et assurer notre avenir.
Le temps des civilisations est venu, la nôtre doit se relever.