Peut-on sauver la France ?

8 mai 2010

Temps de lecture : 6 minutes

Paris – 08/05/10 – Discours de Annick Martin prononcé au Conseil national de la Nouvelle Droite Populaire

La France va inéluctable­ment vers la faillite.

Le 15 sep­tem­bre 2008, lorsqu’après la banque d’af­faires Bear Stearns, la banque Lehmann Broth­ers coulait et que ses employés quit­taient les bureaux, un mod­este car­ton sous le bras, per­son­ne ne se doutait que cette nou­velle fail­lite allait entraîn­er un cat­a­clysme pro­gram­mé depuis que le mon­di­al­isme fai­sait office d’idéolo­gie dominante.

Pour le quidam pas très au fait des affaires finan­cières, il s’agis­sait d’un événe­ment somme toute ponctuel qui, a pri­ori, ne risquait pas d’avoir une influ­ence impor­tante sur son pou­voir d’achat et sur son avenir. Cer­tains souri­aient même en coin, pas mécon­tents de voir les Gold­en boys dépités, pay­er enfin le prix de leurs spécu­la­tions effrénées.

Mais il faut se sou­venir que quelques semaines avant cette fail­lite reten­tis­sante, cette banque d’af­faires était notée AAA par les agences de nota­tion Moody’s, Stan­dard and Poor’s et Fitch. Il faut se sou­venir aus­si que le 9 sep­tem­bre, la banque était notée AA, que le 11septembre elle était men­acée de dégra­da­tion et que sous cette men­ace elle a fait fail­lite le 15. En moins d’une semaine, on a assisté à une dégringo­lade que rien n’a pu enrayer.

Pourquoi rap­pel­er ces faits aujour­d’hui, alors que le monde entier est venu ensuite porter sec­ours à toutes les ban­ques de la planète et sauver ain­si des mil­liers d’on­cles Pic­sou ? Il faut les rap­pel­er parce que ce qui a été fait pour sauver les ban­ques, sans l’om­bre d’une réti­cence, nous Européens, nous avons longue­ment hésité à le faire pour sauver les Grecs d’une fail­lite douloureuse.

Pour­tant, si l’on y regarde de près, la sit­u­a­tion de la Grèce, certes pas très reluisante, n’au­rait pas dû entraîn­er le cat­a­clysme européen que nous sommes en train de vivre. En effet, quel est le poids de la Grèce dans l’eu­ro-zone ? Son PIB représente le PIB de Paris et des Hauts-de-Seine. Sa dette représente 112 % de son PIB. Et on nous annonce que cette toute petite par­tie de la zone euro fait trem­bler toute l’Eu­rope. Eh bien, si tel est le cas, c’est bien parce que l’Eu­rope dans son ensem­ble est déjà bien malade.

Ce qui n’a pas empêché les dirigeants français, bien relayés par les médias, de se drap­er dans de grands principes moraux : les Grecs avaient men­ti, ils allaient le pay­er cher ! En don­neur de leçons paten­tés, on a vu tour à tour, Angela Mer­ck­el et Nico­las Sarkozy chipot­er leur aide, oubliant au pas­sage que l’Alle­magne et la France avait été les pre­miers béné­fi­ci­aires de l’en­trée de la Grèce dans la zone euro. Que Mme Mer­ck­el fasse la dif­fi­cile, on peut le com­pren­dre. Les Alle­mands ont restruc­turé leur sys­tème social et se sont imposé une diminu­tion du pou­voir d’achat et un allonge­ment de leur temps de tra­vail et ont des élec­tions impor­tantes demain.

Mais franche­ment, si l’on se place sur le ter­rain du men­songe poli­tique, le tan­dem Sarkozy – Fil­lon sont des orfèvres en la matière. Et on vient d’en avoir la preuve hier. En effet, après avoir infligé au peu­ple grec un plan de sauve­tage inten­able, notre gou­verne­ment sou­tient que les Français ne fer­ont pas l’ob­jet d’un plan de rigueur. C’est impossible.

Nous sommes presque arrivés au même point que la Grèce. Notre dette publique atteint déjà 92 % de notre PIB. Dans ces con­di­tions, des mesures dras­tiques pour devoir être pris­es. Il y a fort à pari­er que les mesures envis­agées par le gou­verne­ment sont du même type que celles qui sont aujour­d’hui infligées aux Grecs.

En trois ans, Sarkozy n’a fait que reculer l’échéance : à lui seul il a creusé le déficit à hau­teur de 340 mil­liards (sur les 1489 Md de la dette publique). La France ne va plus pou­voir emprunter. Con­traire­ment aux pays du nord de l’Eu­rope, aucune réforme du sys­tème social n’a été entre­prise. Nos dirigeants ont con­tin­ué à dépenser sans compter, à gaspiller l’ar­gent pub­lic, et à aug­menter le train de vie de l’État.

Notre économie a été ain­si lam­inée de l’in­térieur d’une part, et a subi l’a­gres­sion vio­lente de la mon­di­al­i­sa­tion d’autre part.

Ce matin, on nous annonce la créa­tion d’une sorte de gou­verne­ment économique européen. Autant dire que nous nous sommes per­dus. Car nous savons bien que ces instances sont com­posées de véri­ta­bles aya­tol­lah du mondialisme.
Et c’est parce que nos dirigeants ne veu­lent pas renon­cer au mon­di­al­isme et à un gou­verne­ment mon­di­al, qu’ils vont faire de l’Eu­rope un champ de ruines.

Pour la France, un cer­tain nom­bre de mesures sim­ples mais fortes sont pour­tant possibles.

La pre­mière grande mesure con­siste à agir sur l’im­mi­gra­tion extra-européenne. M. Besson vient de deman­der timide­ment un audit sur le coût de l’im­mi­gra­tion clan­des­tine. M. Besson, ne perdez pas votre temps, tous ces cal­culs sont déjà faits. L’im­mi­gra­tion – clan­des­tine ou non– coûte aux Français chaque année plus de 36 mil­liards d’eu­ros. Pour com­para­i­son, je rap­pelle que la France va prêter 3,9 mil­liards d’eu­ros à la Grèce.

À cette occa­sion, il faut soulign­er com­bi­en il est choquant qu’on l’ait hésité si longtemps à aider les Grecs alors qu’on dépense chaque année plus de 36 mil­liards d’eu­ros, c’est-à-dire 10 fois plus, à fonds per­dus, pour des pop­u­la­tions qui sou­vent nous méprisent, voire nous haïssent.

Com­ment a‑t’on pu envis­ager de laiss­er tomber un pays qui a été le berceau de notre civil­i­sa­tion et dont la fête nationale célèbre la libéra­tion du joug ottoman le 25 mars 1821 ?

Le MNR pré­conise donc, comme il l’a fait depuis sa créa­tion, le retour des immi­grés extra européens dans leur pays d’origine.

La France n’a plus les moyens de sec­ourir son pro­pre peu­ple, com­ment pour­rait-elle con­tin­uer à pren­dre en charge tous les sans-tra­vail du monde ? Les illé­gaux doivent être ren­voyés chez eux sans délai. Les chômeurs de longue durée doivent être ren­voyés chez eux sans délai. Et quoi qu’en pensent les instances européennes, les avan­tages soci­aux doivent être réservés aux ressor­tis­sants européens.

Il n’y a pas de jour que dans les médias on ne nous mon­tre les dérives d’un sys­tème social lax­iste dont les nou­veaux arrivants savent par­faite­ment profiter.

Il n’y a pas de jour où je ne vois pas de com­pa­tri­otes dans la dif­fi­culté, oblig­és de renon­cer à des soins ou à des exa­m­ens médi­caux parce qu’ils n’ont plus les moyens de pay­er une mutuelle, parce que la can­tine de leurs enfants n’est pas gra­tu­ite pour eux, parce qu’ils travaillent.

Qu’on ne vienne pas nous dire que le retour des immi­grés extra-européens est impos­si­ble : ils sont bien venus, ils pour­ront repartir.

À par­tir du moment où ce mou­ve­ment de reflux sera engagé, un grand nom­bre de prob­lèmes insur­monta­bles en l’é­tat de notre société s’amenuiseront.

Nous pour­rons donc calme­ment abor­der la deux­ième phase : réformer notre organ­i­sa­tion sociale. Il faut l’avouer, la société française est en lam­beaux. C’est une société très injuste, où tout fonc­tionne, non pas au mérite, mais au pis­ton, au passe-droit, à la débrouille (et dans cer­tains ter­ri­toires selon la loi du plus fort : la loi de la jungle).

Et aujour­d’hui le mal­heureux Français doit, en plus, sur­mon­ter la dis­crim­i­na­tion pos­i­tive accordée aux nou­veaux venus.

L’é­tat qui aurait du être le pre­mier garant de la sol­i­dar­ité nationale et de la jus­tice sociale, s’est détourné du peu­ple français.

Les dirigeants don­nent les pires exem­ples par leur con­duite arro­gante. Ils frico­tent avec les indus­triels, les ban­quiers, pla­cent leurs proches, gaspillent l’ar­gent pub­lic alors qu’ils reprochent au plus mod­estes d’en­tre nous de ne pas accepter de tra­vailler pour qua­si­ment rien… Nous ne sommes ni des Chi­nois, ni des Viet­namiens ! Non, nous ne tra­vaillerons pas pour 500 Euros par mois ! Même pas le prix d’un cor­sage de madame Dati ou de madame Bruni !

Nous sommes au bord du gouf­fre, aus­si je veux m’adress­er à tous ces élus qui ont sol­lic­ité les suf­frages des Français : il est temps de réduire votre pro­pre train de vie et de vous met­tre au tra­vail ! Vous êtes payés pour cela. Si vous en êtes inca­pables, partez !
Car les solu­tions exis­tent. Mais elles néces­si­tent de faire une véri­ta­ble révo­lu­tion dans notre sys­tème de pro­tec­tion sociale, de faire une véri­ta­ble révo­lu­tion dans notre sys­tème fis­cal, de dépous­siér­er la lég­is­la­tion du tra­vail. Vous avez créé une tour de Babel de nich­es, avan­tages, spé­ci­ficités, au fil des néces­sités élec­torales. Une fois on favorise les restau­ra­teurs, puis les médecins, on lâche une miette aux pêcheurs, puis aux agricul­teurs. On accu­mule mesures sur mesures, au point que per­son­ne ne s’y retrou­ve et que cha­cun a le sen­ti­ment que dans cette opac­ité il est lésé. Et c’est mal­heureuse­ment sou­vent le cas lorsqu’il s’ag­it des Français européens…

Un ancien prési­dent de la République avait fait sa cam­pagne sur la lutte con­tre la frac­ture sociale. Il ne pour­rait plus la faire aujour­d’hui, car notre société n’est pas coupée en deux : elle est en ruines. Et il y a de quoi être ulcéré de voir le décalage entre un Prési­dent de la République qui se per­met de roucouler à nos frais, une semaine à Shangaï, unique­ment pour faire taire une rumeur d’or­dre privé, et ce que vivent nos com­pa­tri­otes au quotidien.

Nous sommes dans une sit­u­a­tion extrême­ment préoc­cu­pante. Les pays du sud de l’Eu­rope, dont nous faisons par­tie, vont devoir pren­dre des mesures fortes, à moins que, et on peut le crain­dre, le but de nos dirigeants mon­di­al­istes soit de nous trans­former en colonies de nos ex-colonies. On peut le crain­dre car c’é­tait déjà une pré­con­i­sa­tion de l’ONU de 1998.

Cela nous ne l’ac­cepterons jamais. C’est la rai­son pour laque­lle nous sommes réu­nis aujour­d’hui, pour organ­is­er ensem­ble la résis­tance nationale !

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