Le spectre de la guerre civile

3 septembre 2010

Temps de lecture : 19 minutes

Université d’été 2010, Saintes (17) – 03/09/10 – Discours de Jean-Claude Philipot – Thème : « Les Violences »

Introduction

24 mars 1999, l’OTAN lance une « guerre human­i­taire », guerre illé­gale, dés­ap­prou­vée par le Con­seil de sécu­rité de l’ONU. Bernard Kouch­n­er en est un des prin­ci­paux insti­ga­teurs. Cette guerre est des­tinée à prévenir ce qui a été qual­i­fié très inten­tion­nelle­ment « d’épu­ra­tion ethnique ».

Les bombes pleu­vent sur Bel­grade puis sur les troupes serbes au Kosovo…

9 juin 1999, le Prési­dent Miloše­vić est con­traint de sign­er la paix sur la base du retrait des forces gou­verne­men­tales yougoslaves, du déploiement d’une force internationale(1), de la démil­i­tari­sa­tion de l’UCK, du retour des réfugiés sous l’égide du Haut Com­mis­sari­at des Nations-Unis pour les Réfugiés (HCR) et de l’au­tonomie du Koso­vo. 200 000 Koso­vars, majori­taire­ment Serbes, mais aus­si Croates, Tziganes…et même quelques Albanais  » mod­érés  » déci­dent alors de quit­ter le Koso­vo en lais­sant tous leurs biens. Les Albanais du Koso­vo serbe devi­en­nent encore plus majoritaires.…

Comment en est-on arrivé là ?

Les Serbes du Koso­vo sont pro­gres­sive­ment devenus minori­taires sur le ter­ri­toire sur lequel ils sont instal­lés depuis le VI ième siècle.

Quand le bas­cule­ment est-il inter­venu ? À la suite de la défaite de Koso­vo Pol­je ou Champ des Mer­les en 1389 et de l’in­va­sion du ter­ri­toire par les Ottomans, mal­gré les vagues d’émi­gra­tions suc­ces­sives causées par des siè­cles d’hu­mil­i­a­tion, d’en­lève­ment d’en­fants pour en faire des janis­saires et de mas­sacres, les Serbes restent, de sources turques, incon­testable­ment majori­taires jusqu’à la fin du XIX­ième siècle.

Le change­ment de pop­u­la­tion s’est pour­suivi et très rapi­de­ment accen­tué au XXième siècle :

  • durant la deux­ième guerre mon­di­ale dans l’en­vi­ron­nement général de la col­lab­o­ra­tion active des Bosni­aques et des Albanais avec le régime nazi alle­mand et fas­ciste italien(2) ;
  • après la deux­ième guerre mon­di­ale sous l’in­flu­ence de Tito et du pou­voir com­mu­niste qui décré­ta illé­gal le retour des réfugiés serbes au Koso­vo et favorisa les Albanais du Koso­vo en espérant faire entr­er l’Al­ban­ie dans la Yougoslavie.

Dans les décen­nies de l’après-guerre des cen­taines d’im­mi­grés illé­gaux quit­tent l’Al­ban­ie sous le jour d’un régime stal­in­ien. Fuyant le pays plongé dans la mis­ère, ils s’in­stal­lent au Koso­vo. Alexan­dre DEL VALLE nous indique(3) que la pop­u­la­tion serbe du Koso­vo est alors tombée à 23,55% en 1961 puis à 18, 35% en 1971 à la suite de l’ar­rivée d’al­logènes, du taux de fécon­dité des Albanais (8 enfants par femme) mais aus­si des vio­lences con­duites con­tre les Serbes et des exodes qui s’en suiv­ent. Un statut d’au­tonomie est alors accordé en 1974. la poli­tique de ter­reur des Albanais du Koso­vo et de l’UCK provoque le départ de près de 220 000 Serbes entre 1968 et 1989. Les Albanais for­ment alors entre 75 et 80% de la pop­u­la­tion et il y a alors env­i­ron 13% de Serbes au Kosovo.

En moins d’un siè­cle, les Serbes du Koso­vo sont devenus une toute petite minorité eth­nique dans leur pays.

L’en­vi­ron­nement du drame du Koso­vo: l’ef­frite­ment de la Fédéra­tion yougoslave dans l’en­vi­ron­nement du  » grand jeu  » états-uniens, de la chute de l’URSS et de la mon­tée de l’is­lam conquérant.

Environnement international

La chute du Bloc de l’est, entre celle du mur de Berlin (le 9 novem­bre 1989) et la dis­pari­tion de l’URSS le 21 décem­bre 1991, puis la péri­ode de flot­te­ment qui a suivi dans la CEI per­me­t­tent aux États-Unis de met­tre en oeu­vre le  » grand jeu  » anglo-sax­on. Celui mené par l’An­gleterre au con­grès de Berlin avec, in fine, un traité signé le 13 juil­let 1878 révisant le traité de San Sté­fano signé en mars de la même année, jugé trop dur vis à vis de l’Em­pire Ottoman, trop favor­able aux Russ­es. Celui du géos­tratège MACKINDER, visant à posi­tion­ner l’An­gleterre dans les Balka­ns, à morcel­er l’Eu­rope de l’Est et à prévenir toute for­ma­tion d’une entente continentale.

Dans le même temps, les mou­vances les plus con­va­in­cues et actives du monde islamique, appuyées par des états musul­mans enrichis par les ressources pétrolières ain­si que par la Turquie(4), dont l’ob­jec­tif est de retrou­ver la place per­due au XIX e et XX ième siè­cle, tra­vail­lent à l’ex­ten­sion de l’islam.

Les États-Unis, choi­sis­sant leur seul intérêt géos­tratégique et le priv­ilé­giant sur l’in­térêt civil­i­sa­tion­nel, favorisent alors les musul­mans bosni­aques et les Albanais: ils affaib­lis­sent l’Eu­rope et lui font pren­dre, via l’OTAN, des posi­tions qui la dressent con­tre la Russie, tra­di­tion­nel alliée des Slaves du sud.

Rappel chronologique

En 1989, Slo­bo­dan Miloše­vić, élu Prési­dent de la République et qui avait pris con­science du sort réservé aux Serbes au Koso­vo, sup­prime le statut de province autonome: Koso­vo et Voïvo­dine rede­vi­en­nent sim­ples provinces. La sit­u­a­tion aurait pu ne pas empir­er si la Fédéra­tion n’avait, pas par ailleurs, dû affron­ter d’autres épreuves la con­duisant à la dislocation:
1990 : Pre­mières élec­tions libres dans chaque république :
vic­toire de Miloše­vić en Serbie ;
vic­toire des indépen­dan­tistes en Croat­ie et en Slovénie ;
3 par­tis nation­al­istes en tête en Bosnie-Herzé­govine (celui des musul­mans avec Ali­ja Izetbe­gov­ić, celui des séparatistes croates et celui des Serbes de Radovan Karadžić).
1991 : Soutenus par l’é­tranger – notam­ment par l’Alle­magne – Slovénie et Croat­ie déclar­ent leur indépen­dance. L’ar­mée fédérale inter­vient. En 11 jours l’af­faire est apaisée en Slovénie.
1991–1995 :

  • guerre en Croat­ie. Les Croates ne représen­tent que la moitié de la pop­u­la­tion mais Fran­jo Tuđ­man veut créer une grande Croat­ie. La guerre se ter­mine après bien des atroc­ités mutuelles. Près de 200 000 Serbes sont expul­sés sans que les pays européens ne réagissent ;
  • guerre en Bosnie-Herzé­govine. Les Accords de Day­ton font de la Bosnie-Herzé­govine un état fédéral (une Fédéra­tion croa­to-musul­mane et une République serbe de Bosnie) et déci­dent de l’indépen­dance des états de Bosnie. Grâce aux États-Unis, un état fédéral bosni­aque, avec un prési­dent islamiste qui a notam­ment reçu de l’aide de Téhéran, vient d’être créé.

La fin du Kosovo serbe

L’UCK (Armée de Libéra­tion du Koso­vo) prof­ite de la sit­u­a­tion inter­na­tionale et du mou­ve­ment d’é­clate­ment de la Yougoslavie pour accentuer ses attaques sur la pop­u­la­tion civile serbe et la police et lancer en 1998 une vaste opéra­tion qui lui fait pren­dre pos­ses­sion du tiers du ter­ri­toire. Le gou­verne­ment yougoslave décide d’in­ter­venir mil­i­taire­ment et reprend le ter­rain, mais des com­bats spo­radiques sub­sis­tent. La sit­u­a­tion est alors clas­sique de la guerre révo­lu­tion­naire: atten­tats con­tre des civils et des forces de l’or­dre (faire régn­er la ter­reur et provo­quer des actions de répres­sion); con­tre-guéril­la des forces gou­verne­men­tales essayant de met­tre hors d’é­tat de nuire les com­bat­tants adverses.

16 octo­bre 1998, sig­na­ture d’un cessez-le-feu (Accords Hol­brooke-Miloše­vić). le Prési­dent Slo­bo­dan Miloše­vić accepte l’en­voi au Koso­vo d’une Mis­sion de véri­fi­ca­tion inter­na­tionale (obser­va­teurs de l’OSCE(5)). Celle-ci est con­fiée à William Walk­er qui avait dans le passé servi en Amérique latine dans la CIA puis dans la DIA…

Les Serbes s’ef­forceront de respecter ce cessez-le-feu mais seront oblig­és de réa­gir face aux rup­tures de l’ac­cord par l’UCK, plus dif­fi­ciles à décel­er, s’agis­sant d’at­ten­tats ter­ror­istes, que celles éventuelle­ment imputa­bles aux forces gouvernementales.

Le 16 jan­vi­er 1999, l’UCK, avec l’aide des Américains(6), maquille en crime con­tre les habi­tants de Raçak (vil­lage au sud de Pristi­na) les morts qu’elle a eus la veille lors d’un accrochage avec les troupes yougoslaves (37 selon l’OSCE et 45 selon l’UCK). Le gou­verne­ment auto­proclamé des Albanais du Koso­vo les présente comme des vic­times civiles et crie au mas­sacre. Le maquil­lage de Raçak est à rap­procher de celui mis en oeu­vre par les ser­vices spé­ci­aux et de com­mu­ni­ca­tion états-uniens pour légitimer la pre­mière guerre con­tre l’I­rak (affaire des cou­veuses du Koweit), la sec­onde guerre con­tre l’I­rak (pseu­do exis­tence d’armes de destruc­tion mas­sive…). Les États-Unis sont habitués à ces mon­tages. Ces manip­u­la­tions ne datent pas de cette fin du XX ième siècle.

Févri­er et Mars 1999 : Durant le mois de févri­er 1999 a lieu, à l’in­sti­ga­tion des États-Unis, la ren­con­tre de Ram­bouil­let (Serbes, Albanais, mais aus­si le groupe dit de « con­tact  » avec la France, le Roy­aume-Uni, l’Alle­magne , l’I­tal­ie et la Russie). Cette ren­con­tre se pour­suit par la con­férence de Paris le 15 mars avec des propo­si­tions inac­cept­a­bles pour Bel­grade (retrait des troupes yougoslaves, forces étrangères sur le sol serbe et référen­dum sur l’indépen­dance du Kosovo).

C’est alors l’a­gres­sion de l’OTAN le 24 mars 1999, l’ex­ode de pop­u­la­tions entières qui fuient les bom­barde­ments. Le Prési­dent Miloše­vić est obligé de sign­er la paix le 9 juin, avec retrait des forces gou­verne­men­tales (yougoslaves) et de la police serbe, déploiement d’une force et l’ex­ode pour 200 000 Serbes.

Bernard Kouch­n­er est nom­mé admin­is­tra­teur du Koso­vo. Des cen­taines d’églis­es ortho­dox­es et de vil­lages sont brûlés en quelques jours. A not­er la destruc­tion sys­té­ma­tique des églis­es: effac­er toute trace de mar­que serbe: le Koso­vo ne doit pas avoir été une terre serbe. Détru­ire les mar­ques his­toriques qui témoignent le con­traire est un moyen d’ef­fac­er l’his­toire, de la nier, de la recon­stru­ire, comme cet homme nou­veau dés­in­car­né des Lumières ou des régimes communistes.

Nou­velle vague de vio­lence en 2004 où les églis­es non encore détru­ites sont brûlées alors même qu’elles sont théorique­ment sous la pro­tec­tion de la KFOR.

Ce sché­ma, celui d’une province d’un état indépen­dant où les habi­tants his­toriques devi­en­nent minori­taires, celui d’un État cher­chant à main­tenir l’u­nité ter­ri­to­ri­ale, puis con­traint de renon­cer à exercer son autorité et à accepter au mieux la par­ti­tion et au pire la mise en tutelle de tout le ter­ri­toire après inter­ven­tion inter­na­tionale ; celui d’une pop­u­la­tion autochtone, dev­enue minori­taire chez elle, con­trainte soit de tout quit­ter pour échap­per aux actes de vio­lence de la nou­velle majorité eth­nique soit de se défendre par les armes, peut-il se dérouler en France ?

La sit­u­a­tion de la France, notam­ment au regard de l’im­plan­ta­tion mas­sive de pop­u­la­tions allogènes de cul­ture non européenne con­comi­tante à la désagré­ga­tion de l’É­tat, rend pos­si­ble une guerre civile (I). Plusieurs sché­mas sont pos­si­bles (II).

I) Le communautarisme conjugué à la désagrégation de l’État comme bombe à retardement

1.1) Les deux types de communautarisation de notre pays

Com­bi­en y‑a-t-il d’im­mi­grés en France? Le sujet est tabou et les organ­ismes dépen­dant de l’É­tat pren­nent bien soin de cam­ou­fler la vérité en refu­sant un recense­ment et une approche eth­niques et civil­i­sa­tion­nelles, et en préférant la notion  » d’é­trangers « , d’au­tant plus avan­tageuse pour les hommes au pou­voir que notre lég­is­la­tion per­met une acqui­si­tion de la nation­al­ité très facile. Nous sommes ici au niveau de la cas­tra­tion de la pen­sée, celui de la Novlangue prédit en 1948 par Georges ORWELL, de la dés­in­for­ma­tion décrite par Vladimir Volkoff (7) Arnaud-Aaron Upin­sky (8) ou par la fon­da­tion Polémia (9).

Dans son étude Le coût réel de l’im­mi­gra­tion en France(10) Jean-Paul Gourévitch éval­ue le nom­bre des immi­grés à env­i­ron 7 700 000 au pre­mier jan­vi­er 2009 dont 5 800 0000 issus du con­ti­nent africain(11), 300 000 de la Turquie et de Balka­ns, et entre 300 et 600 000 Asi­a­tiques, et à peine entre 700 000 et 1 000 000 d’o­rig­ine européenne. L’OCDE don­nait le chiffre de 8.47276521 pour la même péri­ode. Depuis, la sit­u­a­tion a empiré: les entrées régulières se pour­suiv­ent (plus de 100 000 par an) ain­si que les entrées irrégulières, facil­itées par une con­jonc­tion de plusieurs lob­bies. Ces immi­grés, notam­ment clan­des­tins, vien­nent tir­er vers le bas les salaires et gréver con­sid­érable­ment les finances publiques(12) sans que le citoyen en soit conscient.

Cette implan­ta­tion, parce que mas­sive et con­comi­tante à l” indi­vid­u­al­isme, à l” accul­tur­a­tion iden­ti­taire des autochtones et au dépérisse­ment de l’É­tat, ne per­met pas aux nou­veaux arrivants de s’i­den­ti­fi­er au pays qui les accueille. Ils se regroupent alors par eth­nies et recon­stituent les clans de leurs pays d’o­rig­ine par­fois même sur le mod­èle géo­graphique de la com­mu­nauté immé­di­ate d’habi­ta­tion qui était le leur.

Mais cette par­cel­li­sa­tion de l’e­space com­mu­nau­taire peut aus­si dis­paraître sans pour autant per­me­t­tre de retrou­ver l’u­nité nationale. Ce phénomène nou­veau, qui est appelé à s’ac­centuer, est le résul­tat direct du grand retour de l’is­lam avec:

  • une sanc­tu­ar­i­sa­tion du monde organ­isant la dis­tinc­tion entre, un domaine de l’is­lam (Dar-al-islam), assim­ilé au Domaine de la paix (Dar-al-saalam) et au Domaine de la guerre (Dar-al-harb) qui s’i­den­ti­fie au Domaine de l’impiété (Dar-al-Kufr);
  • la dis­so­lu­tion de toute idée de nation et de sol­i­dar­ité nationale dans l’ap­par­te­nance à la com­mu­nauté des croy­ants, à l’oum­ma, tran­scen­dant nations, états et ethnies.

On est dès lors en présence de deux communautarismes:
Le pre­mier dis­sout la nation en la par­cel­lisant et nie l’É­tat pour ne recon­naître que de nou­velles féo­dal­ités (com­mu­nau­tarisme eth­nique et géo­graphique non religieux);
le sec­ond dis­sout la nation et nie l’É­tat en les dépas­sant (com­mu­nau­tarisme islamique).

Ces deux com­mu­nau­tarismes représen­tent de véri­ta­bles bombes à retarde­ment. Le sec­ond est cepen­dant appelé à pren­dre la pre­mière place dans les 10 ans à venir au regard de la pro­gres­sion actuelle de l’is­lam sous l’ef­fet du prosé­lytisme très act­if des musul­mans, des sou­tiens financiers con­sid­érables qui sont les leurs, de la réponse en matière d’i­den­tité qu’il apporte aux peu­ples allogènes en recherche d’un lien com­mu­nau­taire, de son atti­tude de rejet de l” Occi­dent tant en ce qui con­cerne son socle civil­i­sa­tion­nel ini­tial que son matéri­al­isme et con­som­meurisme actuel.

1.2) La désagrégation de l’État

L’É­tat, dont la notion n’est pas née en 1789 mais prob­a­ble­ment sous Charles V au XIV siè­cle, est l’in­stru­ment de la vie la sociale per­me­t­tant notam­ment de vivre selon un  » état de droit « . Sa tâche, selon la déf­i­ni­tion de Carl SCHMITT dans son étude La notion de poli­tique est  » de faire régn­er la tran­quil­lité et l’or­dre « (13) et peut l’emmener  » …lorsque la sit­u­a­tion est cri­tique, et tant qu’il sub­siste comme unité poli­tique, à définir de son pro­pre chef l’en­ne­mi du dedans, l’en­ne­mi pub­lic « (14). Il le fait alors selon la spé­ci­ficité du poli­tique qui est, selon l’au­teur, de dis­tinguer l’a­mi de l’ennemi.

Cet État, à la fois organe de fonc­tion­nement des insti­tu­tions et autorité poli­tique légitime qui en assure la direc­tion, ne rem­plit plus entière­ment sa fonc­tion dans notre pays où exis­tent de véri­ta­bles zones de non droit aux mains de ban­des eth­niques et se garde dans un même temps d’avouer son impuis­sance. Loin de faire régn­er la tran­quil­lité et l’or­dre sur tout le ter­ri­toire dont il a la charge, loin même de désign­er l’en­ne­mi intérieur à l’o­rig­ine d’une sit­u­a­tion, il ne fait au mieux que des impré­ca­tions élec­toral­istes à la veille d’échéances élec­torales. On est alors dans un proces­sus de désagré­ga­tion de l’É­tat dont l’ac­tion tend plus à essay­er de défendre la légitimé qui est la sienne dans un proces­sus d’au­to-con­ser­va­tion , alors même que cette légitim­ité cesse de plus en plus d’ex­is­ter au regard de ses pro­pres man­que­ments. On est ain­si dans une sit­u­a­tion com­plexe avec une légitim­ité insti­tu­tion­nelle, démoc­ra­tique bien réelle, fondée sur l’o­rig­ine du pou­voir au regard des normes en vigueur, et une légitimé fonc­tion­nelle, de la prax­is qui se dis­sout jusqu’à pou­voir dis­paraître totale­ment un jour.

La France d’au­jour­d’hui, avec des quartiers entiers où les représen­tants de l’É­tat ne peu­vent pénétr­er en tenue sans risque d’a­gres­sion mais où des lois dites anti-racistes inter­dis­ent de priv­ilégi­er le citoyen sur l’é­tranger et per­me­t­tent de pour­suiv­re jusqu’au dis­cours lui-même, s’en­fonce de plus en plus dans cette situation.

Une France où par exem­ple des émeutes ont lieu à La Vil­leneuve, quarti­er de Greno­ble peu­plé d’al­logènes avec antenne de la mairie incendié, après la mort, le 16 juil­let 2010 d’un braque­ur mul­ti­ré­cidi­viste, Karim Boudoula à la suite d’un échange de tirs avec des policiers (dont l’un a été blessé), où des men­aces de mort con­tre les policiers sont alors proférées et où surtout trois policiers sont mutés pour rai­son de sécu­rité, est bien dans une sit­u­a­tion de pré-guerre civile.

Cet État, après avoir fait pass­er des lois ten­dant à invers­er les valeurs et l’or­dre en place depuis 2000 ans au moyen des médias qui font l’opin­ion, com­mence par ailleurs main­tenant à faire, s’agis­sant des actions non légal­is­ables (incendies de voiture par exem­ple), comme si les lib­ertés pris­es avec le lois étaient des droits de fac­to (15) : quand on n’a plus la volon­té de faire respecter la loi on min­imise la grav­ité des actes. C’est ain­si que le site du Figaro rap­porte que  » Soucieux de « met­tre fin à cette tra­di­tion mal­saine con­sis­tant à val­oris­er, chaque année à la même époque, des actes crim­inels « , Brice Hort­e­feux a décidé de ne plus com­mu­ni­quer aucun chiffre de voitures brûlées pour la nuit du 13 au 14 juil­let 2010. Il est vrai que lorsque l’on con­state que plus de 35 000 voitures sont brûlées chaque année(16), soit on met hors d’é­tat de nuire le ban­des eth­niques et on donne des élé­ments sur les résul­tats de ces actions, soit on décide de ne plus com­mu­ni­quer de chiffres ou de réduire la com­mu­ni­ca­tion, certes pour ne pas faire de pub­lic­ité aux auteurs de ces actes, mais surtout pour essay­er de cacher à la pop­u­la­tion la sit­u­a­tion de la France et le choix fait par le gou­verne­ment de ne rien entre­pren­dre qui pour­rait entraîn­er un affron­te­ment ethnique.

Dans cette phase, qui précède la désagré­ga­tion de l’É­tat, sauf sur­saut vital, le paraître prime sur l’être, la ges­tic­u­la­tion médi­a­tique sur l’ac­tion cura­tive, la régu­la­tion de la lib­erté indi­vidu­elle de ceux qui respectent la loi sur la restau­ra­tion de l’or­dre effec­tif par tous les citoyens. L’É­tat met ain­si en place un dis­posi­tif tech­nique et humain de plus en plus con­sid­érable pour con­trôler la vitesse,  » fli­quer  » tous les man­que­ments, accentue les textes lim­i­tant pour le citoyen l’achat d’armes de défense ou de chas­se, mais se garde bien de réduire les zones de non droit où des stocks con­sid­érables d’armes de guerre existent.

1.3) La communautarisation conjuguée à la désagrégation de l’État comme bombe à retardement, déclencheur d’une guerre civile

La com­mu­nau­tari­sa­tion d’un pays est par essence la fin de son unité. Celle-ci pour­rait être enrayée par un État fort, volon­taire, ani­mé de la volon­té de lut­ter pour l’u­nité nationale. Pour­rait-il pour autant inté­gr­er les mass­es allogènes entrées sur notre sol? Non, sauf à chang­er la nature de notre nation et d’en faire naître une, fondée sur le métis­sage général­isé mais prob­a­ble­ment sans âme.

En présence d’un État faible avec les  » forts « , et sim­ple­ment fort pour ne pas dire tyran­nique avec les hon­nêtes gens respectueux de la loi, la com­mu­nau­tari­sa­tion par par­cel­li­sa­tion des com­mu­nautés et plus encore par créa­tion d’une com­mu­nauté des croy­ants, accentue le phénomène de désagré­ga­tion nationale et de désagré­ga­tion de l’É­tat. On est alors dans une sit­u­a­tion de pré-guerre civile.

II) LES SCHÉMAS DE GUERRE CIVILE POSSIBLES EN FRANCE VERS 2030.

2.1) Les données communes aux différents schémas

L’is­lam est devenu la pre­mière reli­gion de France en matière de pra­tique (9 000 000 de musul­mans pra­ti­quants con­tre 2 800 000 catholiques)(17), même si elle ne se classe pas en pre­mier comme reli­gion déclarée (33 200 000 de catholiques déclarés con­tre 9 000 000 de musul­mans déclarés). Les fon­da­men­tal­istes musul­mans sont maîtres des ban­lieues, mais imposent égale­ment leur cou­tumes dans de nom­breux cen­tres urbains.

Comme les seigneurs de la guerre afghane, qui ont fait de l’Afghanistan, sous la com­plic­ité bien­veil­lante et intéressée de la CIA, le pre­mier pro­duc­teur d’héroïne entre 1981 et 2010 avec 92% de la pro­duc­tion mon­di­ale, les réseaux islamistes ont trou­vé dans la drogue une manne com­plé­men­taire locale à celle trans­mise par des pays arabes du Golfe. Elle leur per­met des aides human­i­taires leur facil­i­tant les actions de prosé­lytisme, de faciliter le pèleri­nage des fidèles à la Mecque (un des cinq piliers de l’is­lam), de dis­pos­er de tous les moyens matériels pour faire avancer leur reli­gion dans la pop­u­la­tion, de dis­tribuer des sub­sides aux femmes accep­tant de porter le voile inté­gral et d’a­cheter des armes.

Les activistes fon­da­men­tal­istes représen­tent au moins 1% de la pop­u­la­tion musulmane(18). Plus de 90 000 per­son­nes sont dès lors déjà acquis­es à leurs idées, mais ils béné­fi­cient d’un réser­voir de par­ti­sans con­sid­érable qui se révèlera dès le déclenche­ment d’hostilité.

Le com­mu­nau­tarisme non religieux n’ex­iste plus: les immi­grés ont très majori­taire­ment embrassé la reli­gion musul­mane qui leur per­met de se démar­quer d’un pays qui, a leurs yeux, a pil­lé le con­ti­nent africain. C’est là, par ailleurs, l’ex­pli­ca­tion ras­sur­ante pour le retard de leurs pays d’o­rig­ine en matière de développe­ment et qui leur per­met de ne pas se deman­der davan­tage les raisons pour lesquelles le con­ti­nent africain et l’Ara­bie n’ont qua­si­ment pas par­ticipé au grand mou­ve­ment des décou­vertes sci­en­tifiques. Les Arabes, qui pour­raient seuls pré­ten­dre avoir apporté quelque chose selon les fables répan­dues en milieu immi­gra­tionniste et anti­na­tion­al, n’ont ain­si, au mieux, que récupéré sans valeur ajouté quelques textes de la Grèce antique(19), en en stéril­isant la démarche intel­lectuelle sous l’ef­fet de l’is­lam et en agis­sant en sim­ples pré­da­teurs selon la pra­tique bédouine.

Qu’elles soient incultes ou let­trées, les pop­u­la­tions allogènes(20) intro­duites depuis les années 1970 vivent glob­ale­ment cette haine de la France, des Français et plus générale­ment de l’Oc­ci­dent (des « croisés ») , haine qui con­stitue comme un des élé­ments majeurs de leur pro­pre identité.

Dans les dif­férents cas de fig­ure décrits ci-après, l’É­tat dis­pose d’une police et d’une armée où une par­tie de ses mem­bres se récla­ment de reli­gion musul­mane et refusent de men­er des actions con­tre leurs frères.

Par ailleurs, le con­flit se déroule selon le sché­ma général de la guerre révo­lu­tion­naire, telle qu’on la con­naît depuis les années 1950 :

  • des actions de par­ti­sans qui mon­tent en puis­sance avec des pres­sions sur les pop­u­la­tions dont le bas­cule­ment à la cause est recherché ;
  • des agres­sions sauvages con­tre l’en­ne­mi insti­tu­tion­nel et la pop­u­la­tion qui le suit visant à provo­quer des actions de répres­sion aveu­gle con­tre la pop­u­la­tion de l’eth­nie au pou­voir ou de celle des par­ti­sans. Cette guerre, comme le souligne Carl Schmitt dans l’é­tude préc­itée sup­pose que les par­ti­sans soient soutenus par une puis­sance extérieure (armes et muni­tions, moyens de trans­mis­sion, moyens humains et matériels en matière de santé,…)(21).

Par ailleurs, une aide extérieure aux par­ti­sans allogènes mais aus­si aux éventuels par­ti­sans nationaux est à la fois néces­saire aux com­bat­tants mais aus­si prob­a­ble, la guerre civile en France étant alors le lieu des affron­te­ments internationaux.

Dans les dif­férents sché­mas le risque majeur serait qu’une grande puis­sance (États-Unis), une organ­i­sa­tion de défense (OTAN) ou l’ONU décide d’in­ter­venir dans un pre­mier temps de façon dis­crète, puis ouverte­ment pour appuy­er d’éventuels par­ti­sans islamiques. L’ex­em­ple yougoslave, notam­ment analysé par Alexan­dre DEL VALLE dans les deux ouvrages préc­ités, doit être médité. Le risque est réel et s’in­scrirait dans la con­ti­nu­ité des choix déjà faits par Wash­ing­ton: celui d’une Europe affaib­lie, sans lien de sol­i­dar­ité avec la Russie, d’une Europe accul­turée inté­grant la Turquie, et dev­enue majori­taire­ment musulmane.

2.2) Les différents schémas de déclenchement :
2.1.1) Déclenchement de la guerre civile à la suite d’un incident ayant dégénéré de zone de non droit (schéma 1)

Un  » jeune  » (lire ado­les­cent ou jeune homme d’o­rig­ine étrangère), pour­suivi par des policiers à la suite d’un délit, est ren­ver­sé acci­den­telle­ment par une voiture. Bien que l’au­to­mo­biliste ne soit pas directe­ment respon­s­able (le  » jeune  » s’est qua­si­ment pré­cip­ité con­tre la voiture en tra­ver­sant brusque­ment la route), bien que les forces de l’or­dre aient man­i­festé plus que la rigueur néces­saire con­tre le con­duc­teur au regard de l’eth­nie de la vic­time, la ban­lieue  » flambe « .

Tout dégénère alors sous l’ac­tion d’un des deux phénomènes suivants :

  • refus d’in­ter­ven­tion des pom­piers d” inter­venir sans pro­tec­tion de la police; la police inter­vient mais, soit rompt avec le passéisme des années antérieures, décide d’aller plus loin que le sim­ple main­tien à dis­tance des incen­di­aires, soit une de ses unités, prise dans une embus­cade décide de le faire ;
  • inter­ven­tion des autochtones regroupés en groupes d’au­to-défense armés de fusils de chas­se et d’armes de poing pos­sédées légale­ment à titre sportif(22).

Les fon­da­men­tal­istes musul­mans déci­dent alors que l’heure du Dji­had a son­né. Dans ce sché­ma, l’embrasement peut par ailleurs, être provo­qué par un acte délibéré. L’his­toire est riche de mon­tages de ce type, qu’ils soient organ­isés par le pou­voir ou par une des fac­tions opposées.

2.13) Déclenchement de la guerre civile par ressaisissement de l’État (schéma 2)

Le pou­voir exé­cu­tif, non encore aux mains des immigrés(23), décide d’in­ter­venir pour faire régn­er l’é­tat de droit. Il choisit d’en­tr­er dans les zones inter­dites et de saisir les stocks d’armes.

Des ban­des organ­isées déci­dent d’in­ter­dire aux forces de l’or­dre de le faire. C’est l’af­fron­te­ment qui néces­site l’in­ter­ven­tion de l’armée.

2.1.4) Déclenchement de la guerre civile par les fondamentalistes en réaction à une décision du gouvernement d’intervenir dans une action extérieure contre un pays musulman (schéma 3)

Au nom de la sol­i­dar­ité des mem­bres de l’OTAN, et afin d’ex­ercer une place clé dans l’or­gan­i­sa­tion, le gou­verne­ment a décidé de suiv­re les États-Unis dans une inter­ven­tion extérieure armée quelque part sur un ter­ri­toire musul­man où Wash­ing­ton a quelque intérêt géos­tratégique notam­ment en matière économique.

Les mou­ve­ments fon­da­men­tal­istes de France déci­dent de soutenir le pays frère par des actions armées sur le ter­ri­toire national.

2.1.5) Déclenchement de la guerre civile par l’action initiale de fondamentalistes (schéma 4)

Dans cette sit­u­a­tion, la guerre civile a été longue­ment pré­parée. Elle inter­vient dans le cadre d’une pré­pa­ra­tion inter­na­tionale ini­tiale. Ce proces­sus est cepen­dant progressif.

2.1.6) Déclenchement de la guerre civile par des partisans autochtones à la suite de l’arrivée au pouvoir des mouvements islamiques (schéma 5)

Dans cette sit­u­a­tion, qui sem­ble improb­a­ble, les par­ti­sans sont dans une sit­u­a­tion par­ti­c­ulière­ment dif­fi­cile, pour ne pas dire dés­espérée, très proche de celle décrite par Carl SCHMITT en ce qui con­cerne le général SALAN et l’OAS: les par­ti­sans doivent faire face à deux fronts (celui des forces advers­es, mais dans un même temps celui de l’É­tat). Une vic­toire des par­ti­sans autochtones ne serait dès lors pos­si­ble que sous la con­di­tion d’un engage­ment fort à leur côté de la pop­u­la­tion, par retourne­ment d’opin­ion, et d’un sou­tien inter­na­tion­al par­ti­c­ulière­ment effectif.

Conclusion

Il n’est nulle­ment extrav­a­gant d’en­vis­ager le  » spec­tre d’une guerre civile en France « . La guerre sup­pose l’ex­is­tence d’ad­ver­saires suff­isam­ment organ­isés pour que la vio­lence cesse d’ap­partenir à la sphère privée pour pass­er à celle de groupes d’in­térêt. Elle n’est plus le mono­pole des cités de l’An­tiq­ui­té puis des états. A ce titre, elle n’est plus encadrée comme par le passé par l’Eglise (cf. St Thomas d’AQUIN définis­sant ce qui est une guerre juste), mais peut aus­si déchir­er un pays dans le cadre d’une guerre civile selon les divers exem­ples que l’his­toire nous fournis.

Le désagré­ga­tion de la puis­sance publique, notam­ment au XXème siè­cle, fait se mul­ti­pli­er ce type de guer­res, que celles-ci soient menées par des mafias, des mou­ve­ments dits de  » libéra­tion  » a but eth­nique nation­al et/ou révo­lu­tion­naire, voire des sectes agis­sant dans des fins de régénéra­tion sociale (atten­tat de la secte Aum en 1995 dans le métro de Tokyo), selon la qual­i­fi­ca­tion d’ENYO dans l’ou­vrage précité.

Ces guer­res ne sont plus alors régulées par des forces morales mais au con­traire se fondent sur la ter­reur, sur des atten­tats con­tre des groupes de pop­u­la­tion à la fois pour exercer sur elle un mou­ve­ment de panique capa­ble de les inciter à s’ex­pa­tri­er (guerre à com­posante eth­nique) de les main­tenir dans la non oppo­si­tion, ou de leur faire haïr moins les auteurs des atten­tats que les forces d’oc­cu­pa­tion d’un ter­ri­toire au regard des mesures de con­tre ter­ror­isme (con­traintes de cir­cu­la­tion, voire répres­sion à l’aveu­gle dans la pop­u­la­tion). On est alors dans une guerre totale dont le mécan­isme a fait l’ob­jet de nom­breuses études(24). Ce type de guerre sup­pose cepen­dant un appui inter­na­tion­al fort. En l’oc­cur­rence, l’en­jeu du con­flit étant l’is­lami­sa­tion de la société dans le cadre d’un nou­veau Dji­had, des appuis extérieurs puis­sants ne man­queront pas de se man­i­fester en sou­tien d’éventuels com­bat­tants d’AL­LAH, risquant même d’ar­riv­er à une inter­na­tion­al­i­sa­tion du conflit.

Ce type de men­ace ne pèse cepen­dant pas sur notre seul pays, mais con­cerne les dif­férents pays européens sur lesquels des peu­ples allogènes à com­posante musul­mane majori­taire se sont instal­lés mas­sive­ment. Le risque est alors au niveau européen. Un con­flit de ce type a une prob­a­bil­ité plus grande dans notre pays ou en Grande-Bre­tagne qu’en Alle­magne ou en Autriche, mais aucun pays européen n’en est à l’abri.

Cette men­ace est inter­na­tionale, et notam­ment effec­tive sur le con­ti­nent européen, mais cette inter­na­tion­al­i­sa­tion du risque qui en aug­mente la prob­a­bil­ité n’est cepen­dant pas oblig­a­toire­ment un point négatif: au regard même du fac­teur inter­na­tion­al dans une guerre civile de ce type, il peut être posi­tif que la men­ace ne pèse pas sur notre seul pays si une prise de con­science européenne des enjeux se réalise et qu’une réac­tion de lâcheté et de renon­ce­ment général n’est pas la réponse au déclenche­ment d’un con­flit de ce type dans un des pays d’Eu­rope; dans le cas con­traire, ce serait une cat­a­stro­phe civil­i­sa­tion­nelle, car toute sit­u­a­tion de neu­tral­ité dans un con­flit entre des allogènes et un État serait traduite comme signe de faib­lesse qui ne man­querait pas de se retourn­er con­tre son auteur dans une logique psy­chologique et his­torique des peu­ples africains ou arabes du mépris du faible et du culte de la force et de la violence.

La sen­si­bil­i­sa­tion au risque de guerre civile, mais aus­si à l’en­jeu civil­i­sa­tion­nel en cause dès main­tenant est donc essen­tielle. L’op­po­si­tion à l’in­va­sion eth­nique et à l’is­lami­sa­tion a intérêt de se faire au niveau du con­ti­nent européen par une coopéra­tion des par­tis et si pos­si­ble des gou­verne­ments qui y sont opposés. Elle doit pass­er par une coopéra­tion avec tous les autres pays attachés à ce com­bat, notamment:
avec la Russie, de civil­i­sa­tion européenne et qui lui per­me­t­tra par ailleurs d’ac­quérir une indépen­dance énergé­tique vis ‑à ‑vis des pays musul­mans et de se libér­er de la tutelle des États-Unis;
mais aus­si prob­a­ble­ment avec la Chine.

À nous, en atten­dant, d’éveiller la con­science de nos citoyens à tra­vers des actions de com­mu­ni­ca­tion inno­vantes adap­tées aux lim­ites matérielles qui sont les nôtres et un tra­vail d’in­ser­tion de la prob­lé­ma­tique d’une guerre civile pos­si­ble dans le champ de l’in­ter­na­tion­al. Si en effet la men­ace con­cerne d’abord notre pays, celle-ci s’in­scrit plus glob­ale­ment dans le cadre des risques engen­drés par la renais­sance de l’is­lam et de la poli­tique d’ingérence menée aujour­d’hui par les États-Unis et l’Otan.

Face à cette poli­tique d’ingérence, qui pour­rait demain être menée par l’ONU si Wash­ing­ton ne pou­vait plus inter­venir directe­ment ou devait choisir des inter­ven­tions plus discrètes(25), la coopéra­tion avec les par­tis qui, à l’é­tranger notam­ment en Europe, lut­tent pour préserv­er leur iden­tité nationale et civil­i­sa­tion­nelle est indis­pens­able. C’est tout le sens de la par­tic­i­pa­tion en Alle­magne d’An­nick Mar­tin à de grandes man­i­fes­ta­tions con­tre l’is­lami­sa­tion, de la présence d’Hilde de Lobel du Vlaams Belang et de Tim Rait du British Nation­al Party.

Notes

  1. Con­di­tions améri­caines adoucies sous la pres­sion des Russ­es et des Chi­nois (ONU et pas OTAN).
  2. 100 000 Serbes chas­sés du Koso­vo par les Albanais, alliés aux forces de l’Axe, au moins 10 000 sont assas­s­inés; dans le même temps explique Alexan­dre Del Valle, 75 000 Albanais sont instal­lés au Koso­vo dans le cadre de la poli­tique mise en œuvre par Rome de créa­tion d’une Grande Albanie
  3. Guerre con­tre l’Eu­rope. Bosnie-Koso­vo-Tchétchénie… Édi­tions Des Syrtes, Paris, 2000, 431 p.
  4. Alliée des États-Unis et appuyée par Wash­ing­ton notam­ment dans son jeu inter­na­tion­al d’en­trée dans l’Europe.
  5. Organ­i­sa­tion pour la Sécu­rité et la Coopéra­tion en Europe.
  6. Alexan­dre Del Valle Islamisme et État-Unis. Une alliance con­tre l’Eu­rope, (p. 263–264). Édi­tions L’Age d’Homme, Lau­sanne, 1999, 360 p.
  7. Petite his­toire de la dés­in­for­ma­tion. Du cheval de Troie à Inter­net. Édi­tions du Rocher, Monaco,1998, 291p.
  8. La tête coupée. Le secret du pou­voir. Édi­tions Le Bec, 1998, 526 p.
  9. Dic­tio­n­naire de la novlangue, suivi de La Bataille du vocab­u­laire. Polémia, 72 p.
  10. Les mono­gra­phie de Con­tribuables asso­ciés, n° 23, mars 2010 (p 10 et 11) 96 p.
  11. Soit 3 400 000 du Maghreb et 2 400 000 d’Afrique sub saharienne.
  12. Jean-Paul Goure­vitch éval­ue à 36, 4 mil­liards d’Eu­ros le coût annuel des immi­grés (dépens­es- recettes).
  13. La notion de poli­tique. Théorie du par­ti­san (p 85). Édi­tions Fla­mar­i­on, Paris, 2009, 323 p.
  14. Ibi­dem, p.86
  15. Anatomie d’un désas­tre. L’oc­ci­dent, islam et la guerre au XXI­ième siè­cle (p. 295). Édi­tions Denoël, Paris, 2009, 425p.
  16. En 2009 : 39 887 (+ 11,9% par rap­port à 2009) selon le Bul­letin de l’Ob­ser­va­toire nation­al de la délin­quance et des répons­es pénales. Crim­i­nal­ité et délin­quance en 2009. Les faits con­statés par les ser­vices de police et de gen­darmerie (p.8) de jan­vi­er 2010, 53p.
  17. 64% des Français se déclaraient catholiques selon une enquête de l’I­FOP pub­liée dans le Monde le 15 août 2009; on ramène ici le pour­cent­age à 50%. Selon cette même enquête 4,5% seule­ment pra­ti­quaient le dimanche. Leur nom­bre est ramené à 3%.
  18. Le chiffre de 1% a été avancé pour ce qui est de la Grande – Bre­tagne (cf. ouvrage d’ENYO préc­ité, p. 249. Il est repris ici, mais sem­ble minor­er con­sid­érable­ment le phénomène.
  19. On se réfèr­era pour le mécan­isme psy­chologique et la con­nais­sance du milieu à l’ex­cel­lent ouvrage d’ENYO Anatomie d’un désas­tre. L’oc­ci­dent, l’Is­lam et la guerre du XXième siè­cle. Édi­tions Denoël, Paris, 2009, 425 p. et pour la prob­lé­ma­tique générale de la fable des con­nais­sances de l’an­tiq­ui­té grecque à l’é­tude de Syl­vain Gouguen­heim, Aris­tote au mont St Michel. Les racines grec­ques de l’Eu­rope chré­ti­enne. Édi­tions du Seuil, Paris, 2008, 280 p.
  20. Dans une approche civil­i­sa­tion­nelle dépas­sant la seule implan­ta­tion sur le ter­ri­toire nation­al depuis une génération.
  21. « Com­bat­tant irréguli­er, le par­ti­san dépend tou­jours en quelque façon de l’aide que lui apporte une Puis­sance régulière », in La notion du poli­tique. Théorie du par­ti­san, Théorie du Par­ti­san, p. 282.
  22. Ce type de réac­tion était red­outé par le pou­voir lors des émeutes du dernier trimestre 2005.
  23. Soit après l’ar­rivée au pou­voir des nationaux qui depuis le début de l’im­mi­gra­tion extra-européenne de masse essayent d’alert­er l’opin­ion, soit après la prise de con­science par les dirigeants des par­tis respon­s­ables de la sit­u­a­tion des choix mor­tifères passés et la déci­sion d’a­gir avec fer­meté au mieux dans l’in­térêt de la France, et a min­i­ma pour qu’une oppo­si­tion nationale ne les remplace.
  24. On se réfèr­era très utile­ment, bien que son analyse doive être évidem­ment actu­al­isée, à l’ou­vrage du colonel Gabriel BONNET « les guer­res insur­rec­tion­nelles et révo­lu­tion­naires de l’an­tiq­ui­té à nos jours ». Édi­tions Pay­ot, Paris, 1958, 287p.
  25. Inter­ven­tions « sous man­dat » ou à tra­vers une force ONU où elle assur­erait l’essen­tiel des effectifs.

Voir aussi

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