Lorsqu’un prix Goncourt crache dans le potage !
Marie Ndiaye, née en France d’un père sénégalais et d’une mère française, déjà récompensée par le jury du Fémina en 2001, vient de recevoir le prix Goncourt pour son roman : «Trois femmes puissantes ».
Si dans une interview d’août 2009, elle déclarait :
« Je trouve cette France- là monstrueuse… Nous sommes partis (pour Berlin) juste après les élections en grande partie à cause de Sarkozy… Je trouve détestable cette atmosphère de flicage, de vulgarité… Besson, Hortefeux, tous ces gens-là, je les trouve monstrueux ».
Elle démentait ses propos sur Europe1 en début de semaine dernière. Mais voilà que soutenue par une troupe d’écrivains dont Tahar Ben Jelloun, et Atiq Rahimi (d’origine afghane, prix Goncourt 2008) et probablement soucieuse d’exploiter la publicité faite autour de son livre, elle persiste et signe !
Il est vrai qu’Éric Raoult, député-maire UMP du Raincy, s’est couvert de ridicule en réclamant « un devoir de réserve pour les lauréats du Goncourt » ce qui serait bien difficile à appliquer rétroactivement, et ce qui reviendrait à réduire la liberté d’expression des écrivains, qui ne sont ni des fonctionnaires ni des militaires.
Comme par hasard les deux ministres visés sont ceux qui prétendent combattre l’immigration.
Le MNR se demande :
- Pourquoi Marie Ndiaye est-elle venue recevoir son prix dans ce pays « monstrueux » jugé raciste ?
- Pourquoi n’est-elle pas restée à Berlin ?
Ce qui nous semble inquiétant c’est que la lauréate n’exprime aucune nostalgie en regagnant son pays alors que Dany Laferrière (« L’énigme du retour » prix Médicis 2009), décrivant ses retrouvailles avec Haïti, où la situation politique est autrement monstrueuse qu’en France, ne cesse de clamer son amour pour sa mère patrie!