Service minimum : les Français attendent un acte d’autorité
Dans l’affaire du service minimum, Bruno Mégret déplore que l’UMP se contente d’un vague projet de loi sur « l’anticipation et la prévention des conflits » alors que M. Chirac avait pourtant explicitement promis l’instauration d’un texte législatif pour imposer en cas de grèves la continuité des services publics.
Le gouvernement, qui à l’évidence cherche à éluder le problème, semble avoir oublié qu’il incarne l’État et que celui-ci doit savoir faire acte d’autorité pour imposer l’intérêt général, faute de quoi il perd toute utilité et toute légitimité. Pour ignorer cette réalité fondamentale et pour mépriser les 74% de Français qui ne veulent plus être plus pris en otage par les grèvistes des services publics, MM. Chirac et Raffarin pourraient bien perdre définitivement la confiance de nos compatriotes.