Inscrivez-vous  | |
Vous êtes ici : Accueil > Dossiers
|
Dossiers |
Dossier du 19/09/06 Persécution judiciaire Affaire des timbres postes de Vitrolles : Déclaration liminaire de Bruno Mégret devant le tribunal correctionnel de Marseille
Pour moi les faits sont d'une très grande simplicité. Dans le cadre de l'élection présidentielle de 2002, j'ai souhaité que deux lettres signées du maire de Vitrolles soient envoyées aux maires de France pour les inviter à parrainer ma candidature. Quelque temps après, j'apprends que ces deux envois ont été financés à tort par la mairie. Je demande que la commune soit immédiatement remboursée sur mes fonds officiels de campagne. Ce qui a été fait sans délai.
Voilà pourquoi je me trouve aujourd'hui traîner devant votre tribunal et j'en conçois un sentiment de profonde injustice. Et cela d'autant plus que j'ai déjà été très lourdement puni pour cette malencontreuse erreur. C'est en effet sous le prétexte de cette affaire que le Conseil constitutionnel a rejeté mon compte de campagne et que les dépenses occasionnées par ma candidature ne m'ont pas été versées à hauteur de 5 MF. J'ai même dû rembourser à titre personnel le million de francs que l'État m'avait avancé et qui bien sûr avait été dépensé.
Il s'agit donc d'un détournement de fonds unique dans l'histoire de la République puisque les fonds en question sont dès l'origine dans les caisses de la collectivité publique et que ce prétendu détournement a permis à la collectivité de faire 5 MF d'économie ! Des détournements de fonds de ce type, il en faudrait tous les jours pour renflouer les caisses de l'État.
J'ai donc le sentiment d'être victime d'une véritable persécution judiciaire. À lui tout seul le nombre de procès dont nous avons été victimes, mon épouse et moi-même, depuis que nous avons entrepris de conquérir électoralement la ville de Vitrolles en est la preuve car c'est un record de près d'un procès par an pendant six ans.
Et je n'affabule pas : l'avocat général à la cour d'Aix-en-Provence qui jugeait la dernière affaire en date, l'affaire Quadri-système, a très explicitement déclaré qu'il ne faisait pas partie de ces magistrats qui s'acharnent sur les hommes politiques et qu'il se désolidarisait des propos tenus en première instance par le procureur de la République.
Je constate d'ailleurs que sont mis en examen tous les acteurs de la chaîne hiérarchique de la commune de Vitrolles à l'exception du secrétaire général et du trésorier payeur. N'ont été retenus en effet que ceux qui étaient membres du MNR. Je constate également que, lorsque l'ancien maire socialiste de Vitrolles M. Anglade a été jugé et condamné pour un véritable détournement de fonds, la commune qui s'était portée partie civile a été déboutée. Cette fois-ci elle ne le sera certainement pas. Deux poids deux mesures.
J'ajoute que ces procès surviennent toujours comme par hasard dans les mois qui précèdent une élection à laquelle je suis candidat. Le dernier procès en date, le procès Quadri-système, a eu lieu, je vous le rappelle, les 15 et 16 décembre 2003, quelque temps avant l'élection régionale du 21 mars 2004 à laquelle j'étais candidat. Aujourd'hui, après avoir traîné pendant près de cinq ans, cette affaire vient à l'audience, comme par hasard, au moment où s'ouvre la campagne électorale pour les élections présidentielles à laquelle je suis candidat.
Il s'agit donc d'une scandaleuse persécution, d'autant plus injuste que le MNR a toujours recherché la gestion la plus rigoureuse possible sur le plan éthique. Je rappelle que, lorsque mon épouse est arrivée à la mairie, elle a réduit les émoluments des élus et divisé par deux les frais de représentation. Lorsque l'équipe socialiste a pris les rênes, sa première décision a été de doubler le budget relatif aux émoluments des élus. J'ajoute également que la municipalité MNR a subi trois contrôles de la Chambre régionale des comptes en six ans alors que l'équipe socialiste précédente n'en n'avait subi aucun au cours des quinze années précédentes.
Nous sommes victimes d'un véritable acharnement et donc d'une réelle injustice. Or, si la justice devient injuste il y a plus de justice. Car, avec ce genre de procès, ce n'est pas moi qui suis discrédité dans l'opinion mais la justice et je crois réellement qu'elle n'a pas besoin de cela en ce moment.
|
Imprimer cette page  |
|
|